lundi 7 février 2011

6. Paris

J’allais à Paris cette semaine ! Faire un break dans ma recherche d’emploi, passer un coup de fil à mes copines parisiennes, s’organiser un resto pour une soirée, une déjeuner pour la copine overbookée, un cocktail dinatoire le mercredi, passer dire bonjour aux quelques collègues avec qui j’avais gardé contact, mais surtout l’élément décisif de cette semaine sur Paris avait été l’invitation à découvrir une marque de maquillage – évidemment – que j’avais contactée quelques semaines plus tôt. J’avais commencé par rédiger un mail de retour remerciant la jeune femme de sa proposition et puis j’avais réalisé qu’aller sur Paris m’était assez facile, sans compter que mes parents seraient heureux de m’avoir à la maison pour une semaine.
J’avais donc commencé par passer un coup de fil à ma mère, pour vérifier qu’il n’y avait pas un ami à la maison, qui squatterait ma chambre, puis quelques coups de téléphone aux copines pour voir si elles étaient disponibles. Le tout s’était organisé en un clin d’œil, je pris un aller/retour sur easyjet, - le coût me revenait à peu près aussi cher qu’un trajet de train, et était tout de même bien moins long – pour la semaine suivante et commençait à préparer ma valise, fouillant également mes tiroirs à la recherche de tickets de métro Parisiens qu’il me restait.

Le vendredi suivant, tandis que je trainais une valise bien trop grosse pour une semaine et une Lili mécontente d’être en cage derrière moi, j’espèrais vivement que ma mère, un peu tête en l’air mais qui avait promis de venir me chercher, ne se tromperait pas d’aéroport. C’était la première fois que je voyageais avec ma petite boule de poils et je doutais que celle-ci, bien qu’habituellement propre, fut assez grande pour se retenir de longues heures dans sa cage. J’espérais aussi que tout se passerait bien.

Je frémis au décollage de l’avion, en imaginant l’affolement de Lili dans sa cage à mes pieds. Heureusement, elle ne miaulait pas beaucoup, peut-être étais-je plus stressée qu’elle à l’idée de ce décollage finalement. Le vol passa rapidement, je me notais sur un petit carnet les questions qui me venaient à l’esprit concernant cette marque de beauté ethnique que j’allais découvrir. Arrivée à Charles de Gaulle, je patientais le temps que mon bagage arrive et résistait tant bien que mal à l’assaut d’une gamine qui minaudait devant la cage de Lili, accroupie, la tête penchée de côté pour voir le gros chaton noir.

Je fini par me débarrasser d’elle lorsqu’elle fit mine de tendre la main vers le système d’ouverture de la cage en lui disant que si elle ouvrait la cage, le bébé panthère aurait sûrement faim – oui ça n’étais pas très gentil, mais je n’arrivais pas à me débarrasser d’elle autrement et il n’aurait plus manqué que Lili s’échappe dans l’aéroport !

Ma mère était à l’heure, elle me fit de grands signes, croyant sans doute que je ne l’avais pas vue, et je lui répondis discrètement pour qu’elle cesse de s’agiter. Je ne pu couper à la longue effusion – nous nous étions vues à peine un mois plus tôt – et acceptais de bonne grâce qu’elle porte Lili, ça m’évitait de me cogner la valise dans la jambe en essayant de ne pas trop secouer Lili ne l’autre main.
Je restais à la maison le temps de déjeuner et de vérifier que Lili s’accoutumait à la maison, demandant à ma mère de faire attention à ce qu’elle ne sorte pas par mégarde dans le jardin, puis me changeais et empruntait la voiture de ma mère pour me rendre chez True Colors, dont les locaux se trouvaient au sud-est de Paris.
Je fut chaudement accueillie par la demoiselle que j’avais eu par mail, qui m’entraina dans un petit salon, et me proposa un thé, pour patienter, m’expliquant qu’une autre jeune femme devait arriver pour assister à la présentation de la marque. Je la remerciais et patientais donc une dizaine de minutes.

L’autre jeune femme, ne tarda pas à arriver, une petite jeune femme aux cheveux châtain clair et aux jolis yeux verts, d’agréable compagnie. Nous nous présentâmes l’une, l’autre, elle s’appelait Claudia, et avait récemment été embauchée par la boutique Sullivent Créations, qui fêtait bientôt son premier anniversaire, et elle était à la recherche d’une jeune femme pour le compte de ses patrons. La présence de celle-ci à leur soirée anniversaire était apparemment déterminante. Je n’eu guère le temps d’en apprendre plus sur elle que Stéphanie – la demoiselle de True Colors – arriva pour nous présenter la marque.

Je sortis mon petit carnet, espérant avoir l’occasion de poser mes questions – j’avais l’espoir de pouvoir rédiger un article sur True Colors à mon retour chez moi. Stéphanie commença donc par nous présenter le concept de la marque et nous raconter sa création. Je posais une ou deux questions, interrompant Stéphanie avec timidité puis fini par attendre en me disant que je pourrais toujours poser mes questions à la fin, et me contentait de prendre des notes. Elle nous proposa ensuite un tour d’horizon des produits et je découvris une palette de produits bien pigmentés, joliment déclinés, des textures sympathiques à travailler…
On eu aussi l’occasion de découvrir un peu mieux car une maquilleuse présente dans les locaux vint nous proposer de nous faire maquiller. Je profitais de ce moment pour poser également plusieurs questions pour obtenir des petites astuces de maquillage. Je twittais rapidement une photo de moi devant les locaux True Colors avant de quitter l’endroit et reparti ravie de mon après-midi.

J’étais contente de pouvoir voir mes amies parisiennes, cela dit, j’avais un peu l’impression de tomber dans un autre monde. On ne s’en rend pas vraiment compte quand on vit dedans, mais quand on quitte Paris et qu’on y revient on remarque finalement ces gens si pressés, cette cohue dans le métro – qui pue, littéralement – cette absence de joie dans les yeux des passants, cette impatience toute Parisienne qui fait que lorsque vous flânez, que vous avez l’audace de sourire en pleine rue - !!! – on vous dévisage de façon méprisante. En cela, je n’enviais pas à mes amies leur vie Parisienne, quand à entendre à tout bout de champ « Mais qu’est ce que tu fou dans ton trou ? » - oui toute ville de province, même une grande ville, héritait de ce titre flatteur auprès de mes amis – Parisiens de pure souche.

C’est épuisée que je remis les pieds chez moi au bout de cinq jours, mais aussi ravie d’y rentrer et de pouvoir sortir dans la rue sans courir.

Note : Si vous voulez en savoir plus sur True Colors et Claudia, c'est par ici !

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